24 février 2011

Il y a trop de livres verts

Ce n'est pas mon intention de comparer Charest et Kadhafi comme le fait Jean-François Lisée, mais je voulais noter une coïncidence de livres verts :

La Terre de chez nous : Le Livre vert sera déposé dans quelques semaines

Kadhafi lit son livre vert (et s'apprête peut-être à renvoyer son cameraman)
Pour ajouter à ma confusion, bien que ce ne soit pas dans l'actualité, je suis en train de lire The Dispossessed de Ursula K. Le Guin, où, dans la société révolutionnaire anarchiste, tous les livres ont une couverture verte.

Note à moi-même : ne pas nommer un livre par une couleur. Ça a déjà été fait.

22 février 2011

La Coalition pour l'avenir du Québec

Moi, je trouve ça bien, un nouveau mouvement pour l'avenir du Québec, parce qu'il y en a trop, des mouvements qui sont contre l'avenir.

J'ai lu le « texte fondateur » de François Legault et cie un peu rapidement, comme il contient surtout du remplissage et rien de bien concret. Je suis d'accord pour faire de l'éducation la première priorité, mais il faudra voir leur approche... je suis un peu sceptique à l'avance étant donné leurs précédents.
J'ai quand même grincé des dents en lisant la phrase suivante:
La présence depuis plus de 400 ans d’une majorité francophone sur notre territoire fait du Québec une nation singulière en Amérique.
Il y a 400 ans... 2011 - 400 = 1611, plus de 400 ans veut dire au moins 1610, et la fondation de Québec est en 1608, donc selon eux en moins de deux ans il y avait déjà plus de Français que d'autochtones? Je ne veux pas m'enfarger dans les fleurs du tapis mais il y a longtemps que je trouve qu'une certaine frange nationaliste pas si marginale que ça se comporte en colonialiste envers les premières nations, et le fait que douze personnes signent un texte et que pas une d'elles se dise « peut-être qu'on pourrait changer un peu la formulation de cette phrase » montre que les premières nations ne sont pas du tout sur leur radar.

Le 7 mars 2007, j'écrivais sur un autre blogue:

Le Québec indivis

L'attention des médias s'est beaucoup portée aujourd'hui sur certaines déclarations de Charest à l'effet desquelles un référendum sur la souveraineté du Québec rouvrirait la question de la divisibilité du Québec.

Je ne comprends pas pourquoi le PQ bondit autant. En fait, oui, mais la position ne se tient pas, du moins ce que j'en comprends. Selon eux, le Canada est divisible parce que le Québec forme une nation. Mais alors, ils ne peuvent pas refuser aux premières nations le droit de sécession du Québec... la triste réalité est que plusieurs de nos politiciens se comportent toujours en colonisateurs, et pas seulement Ghislain Lebel.
Bien entendu, il est probablement plus question ici du West Island que des territoires autochtones. (Et si la chambre des communes votait une motion selon laquelle le West Island constitue une nation? Cette question est plus profonde qu'elle n'en a l'air au premier abord... pensez-y!)

Je tiens à préciser que je ne souhaite pas la partition du Québec, pas plus que celle du Canada.

13 février 2011

Pur comme la pluie

Être loin a ses avantages. On apprend les nouvelles après tout le monde, on prend sa petite marche tranquilos, laïli laïlo, jusqu’au jour où on sent cette... chose. Merdre, qu'est-ce donc que cette pluie de petits lardons tièdes et suintants qui s’abat ainsi sur ma pauvre vieille tête, qui me dégouline sur le cou? J’examine les débris. La langue volubile jusqu'au grotesque. Le site web qui le présente comme un “penseur supérieurement intelligent”. L’obsession à aborder l’histoire comme un politicien plutôt qu’un universitaire (“il n’y a qu’une histoire, nationale, épique, la Vérité qui sert à édifier nos enfants”). Oh oui, on en attendait, un comme ça, depuis tellement longtemps qu’on commençait à espérer qu’il ne viendrait jamais. Môman, je pense que j’ai un Mathieu Bock-Côté dans l’oreille.

* * *

Mathieu Bock-Côté est en croisade. Une croisade défensive, une croisade pleine d’innocence, comme toutes les croisades l'ont toujours été. Il répète et répète, et parfois même répète encore, qu'il veut défendre la culture québécoise. C’est ce qui justifie son conservatisme: Sus aux ceuzes qui dévient de... de... Et tout à coup, on réalise qu'il ne fait pas le moindre effort pour définir cette "Culture Québécoise" qu'il semble pourtant mettre au centre de son discours.

La première étape, bien sûr, consiste à renier le mythe fondateur de la Révolution Tranquille. Comme on devrait le faire plus souvent, d'ailleurs: Il y a quelque chose de pathologique à essayer de se convaincre que le Québec est né par génération spontanée il y a cinquante ans, que nos grand parents ne nous ont légué aucun bagage culturel. Mais depuis quand reconnaitre une filiation signifie qu’il faut nécessairement la célébrer? Et plus encore, que nous apprend-elle sur nous-mêmes? Qu'on a la capacité de mettre des fondamentalistes religieux au pouvoir? De se rentrer la tête dans le cou et endurer les pires injustices comme un peuple à genoux attendant sa délivrance? De remettre aux Français --aux Français!-- le monopole de la haute culture? De nourrir le système politique le plus corrompu en Amérique du Nord? Est-ce que c'est ça, la "Culture Québécoise" que Mathieu Bock-Côté évite si furieusement de définir?

Les gens qui écoutent Mathieu Bock-Côté parler (sans être eux-mêmes Mathieu Bock-Côté, qui compte quand même pour beaucoup dans son audience) noteront sans doute que, malgré sa supposée obsession pour une identité québécoise qui trouve ses racines bien avant la Révolution Tranquille, il parle aussi souvent d’immigrants que des gens qui portent l’identité Québécoise. De Musulmans que de Catholiques. De ceux qui menacent que de ceux qui sont menacés. Et soudainement, tout devient clair. Ce qui l'intéresse, dans cette histoire de défense de la culture québécoise, c'est le "contre qui". Voici un projet de société qui est centré sur la tâche d’identifier ceux qui “ne sont pas comme nous autres”. C’est un plan d’une beauté sans nom, un plan qui n’a bien évidemment aucune chance de mal tourner.

* * *

Être loin a ses avantages. Je me plains sans arrêt, à mes amis, à ma copine, à ma famille, que je me meurs de retourner au Québec. Mais Mathieu Bock-Côté m’a peut-être offert ce que j’attendais depuis longtemps: Une bonne raison de ne pas revenir. Parce que l’idée d’habiter dans un pays bâti sur de telles fondations, elle me lève le coeur. Comme une pluie de petits lardons suintants.

7 décembre 2010

Révélations sur Passe-Partout I: le petit coupeur de paille

Comme Noël approche (et souhaitant augmenter la fréquentation de ce blogue!) j'ai décidé d'offrir au monde quelques révélations sur Passe-Partout. Rien de trop spectaculaire pour le moment; je garde le meilleur pour plus tard, si la foule en redemande!

Plusieurs se souviendront de cette comptine, chantée par Passe-Montagne, je crois:
Non jamais je n'oublierai
Le petit coupeur de paille
Non jamais je n'oublierai
Le petit coupeur de blé
Le petit coupeur de paille
Le petit coupeur de blé
Le petit coupeur de paille
Le petit coupeur de blé
Cette ritournelle accrocheuse soulève beaucoup de questions maintenant que les petits téléspectateurs sont tous devenus des adultes rompus à l'analyse littéraire : qui est ce mystérieux coupeur de paille et de blé? Est-il si mémorable en raison de sa taille ou de son âge (« petit ») ou pour une autre raison? Il est possible que la comptine ne veuille rien dire et ne vise qu'à transmettre l'attachement au monde paysan à la jeunesse urbaine pour laquelle Passe-Partout a surtout été créée, mais ce serait un peu décevant...

J'ai trouvé la chanson dans plusieurs recueils de chansons populaires françaises, par exemple Chansons populaires du pays de France (1903) de Jean-Baptiste Weckerlin; dans tous ces cas, la chanson est plutôt intitulée La fille au coupeur de blé. (Et a ici une mélodie différente ; l'auteur note que deux mélodies existent.)

Maintenant toutes les questions disparaissent, comme il est facile d'imaginer pourquoi la fille au coupeur de blé est mémorable, beaucoup plus que le coupeur de blé lui-même.
Il est intéressant de noter que quelque part entre la tradition et nos écrans de télé, la chanson a été « mise à jour ». Ce n'est pas nécessairement mauvais : les valeurs changent!

* * *

En passant, il y a un grand nombre de recueils de chansons traditionnelles disponibles gratuitement sur Google Books et sur Gallica. Après en avoir feuilleté quelques-uns, il me semble qu'un nombre disproportionné de chansons d'amour sont pour des femmes blondes, et le vocabulaire d'autres chansons, comme ici le blé et la paille, semblent suggérer l'or ou la blancheur. Il serait intéressant de retracer l'origine ou l'évolution de cette association toujours bien vivante blonde = belle, qui a pris racine jusque dans notre vocabulaire, où ma blonde = ma bien-aimée.

12 novembre 2010

Le Jour du Souvenir

À chaque année, le Canadian Club à Harvard organise une courte cérémonie pour le Jour du Souvenir. Ces dernières années, j'ai toujours eu un empêchement, donc j'y suis allé pour la première fois hier. J'ai été agréablement surpris du nombre de personnes, peut-être une trentaine? Ça peut sembler peu mais sur le campus un jour férié, c'est respectable. Nous avons chanté Ô Canada, avons lu In Flanders Fields, lu Ode of Remembrance, et chanté God Save the Queen, comme suit:
God save our gracious Queen
Long live our noble Queen
God save the Queen!
Qu'elle soit victorieuse
Heureuse et glorieuse
Que Dieu protège notre Reine
Vive la Reine!
Je dis « nous », mais je n'ai pas chanté cette chanson, pas pour une raison politique, mais parce que même si j'avais une connaissance « théorique » de God Save the Queen, je n'avais vraiment aucune idée de l'air, et j'ai été surpris de voir que les Canadians en chantaient même la moitié en français!

Photo de +shaun noonan+
Le 11 novembre est un jour férié aux États-Unis, le Veterans Day,  mais il n'y a pas de cérémonie particulière ou de souvenir vraiment, du moins chez la plupart des civils. Une amie canadienne suggère que l'importance de l'armée et l'esprit de constant « état de guerre » aux États-Unis empêche la tenue d'une journée spéciale pour se souvenir. Katie pense que la honte des guerres hégémoniques et la polarisation du discours empêche les éléments progressistes ou anti-militaristes d'avoir aussi de pareilles cérémonies.

Les Américains ne portent pas le coquelicot. Début novembre, sur le campus, on peut plus facilement reconnaître les Canadiens, comme plusieurs portent un coquelicot.

In Flanders Fields est un beau poème (par John McCrae) :
In Flanders fields the poppies blow
Between the crosses, row on row
That mark our place; and in the sky
The larks, still bravely singing, fly
Scarce heard amid the guns below.
We are the dead. Short days ago,
We lived, felt dawn, saw sunset glow,
Loved and were loved and now we lie
In Flanders fields
Take up our quarrel with the foe:
To you, from failing hands, we throw
The torch; be yours to hold it high.
If ye break faith with us who die
We shall not sleep, though poppies grow
In Flanders fields
J'aimerais le traduire en français... je vais peut-être commencer bientôt, mais attendre d'être un écrivain célèbre avant de la publier, parce que je fais face à une compétition sérieuse, et j'ai nommé la version officielle, dont je ne suis pas totalement satisfait et dont plusieurs d'entre nous connaissons au moins les premiers vers...
Au champ d'honneur, les coquelicots
Sont parsemés de lot en lot
Auprès des croix; et dans l'espace
Les alouettes devenues lasses
Mêlent leurs chants au sifflement
Des obusiers.
Nous sommes morts,
Nous qui songions la veille encor'
À nos parents, à nos amis,
C'est nous qui reposons ici,
Au champ d'honneur.
À vous jeunes désabusés,
À vous de porter l'oriflamme
Et de garder au fond de l'âme
Le goût de vivre en liberté.
Acceptez le défi, sinon
Les coquelicots se faneront
Au champ d'honneur.
C'était une belle cérémonie, et je suis retourné au travail (pas de repos pour les élus et les damnés!) un peu plus en paix avec l'idée du Canada.

31 octobre 2010

Il n'y a personne qui s'appelle Steve

Les diminutifs sont très communs, sont même la règle, aux États-Unis ; c'est le cas pour la plupart des noms, sauf les noms très courts. Par exemple, une femme qui s'appelle Katherine va plutôt utiliser Katie ou Kate dans la vie de tous les jours, et Catherine, Cathy. Certains noms ont plusieurs diminutifs; par exemple William (en français Guillaume) devient Will, Bill ou Billy. Aussi, plusieurs noms peuvent avoir le même diminutif, par exemple une Kate peut aussi s'appeler en fait Kathleen.

Ça m'a pris un peu de temps avant de comprendre le système. Dans mon programme, il y a plusieurs gars qui s'appellent Dave, mais dans tous les cas, sur papier, leur nom est David. Au début, j'ai pensé « tiens, c'est une drôle de coïncidence, tous ces David se font appeler Dave!» Le fait est que personne ne s'appelle Dave, et que sauf une très très rare exception, c'est un diminutif pour David. Même chose pour Steve, qui est le diminutif de Steven ou Stephen (en français Stéphane ou Étienne).
Une fois de temps en temps, je rencontre un(e) Américain(e) qui me dit: je connais un Québécois, et il s'appelle Dave (ou Steve). Il ne s'appelle pas David, sur papier il s'appelle Dave. It's so weird! Il n'y a personne qui s'appelle Dave!

Remarquez, il n'y a rien de mal à cela. L'incompréhension entre les peuples et les langues est probablement une source appréciable d'innovation linguistique. (J'ai souvent entendu des histoires expliquant l'origine des mots Canada, Istanbul et Kangourou par un malentendu, mais au meilleur de la connaissance de Wikipédia, ces histoires ne sont pas vraies.)

Quand je me présente en tant que Jonathan à des Américains, très souvent ils m'appellent Jon, parce que c'est la règle. Même certaines gens avec qui je communique fréquemment par écrit (courriel) où je signe Jonathan continuent de m'appeler Jon. Ou John, qui est la version anglaise de Jean. (Je connais deux ou trois John qui se font appeler Jonathan de temps à autre alors qu'ils sont juste des John, mais c'est une autre histoire.)

En passant, parlant de noms, quelle est la traduction de John Smith? Le mot smith est un forgeron, en moyen français fevre (aussi écrit febvre, fabre, etc. ; pensez à orfèvre en français moderne). Donc la traduction du nom très commun John Smith serait Jean Lefebvre (ou Jean Fabre, mais je crois que Lefebvre est plus commun au Québec.) C'est un jeu amusant. Par exemple, Stephen Harper devient Étienne Harpiste ; mais comme je ne connais personne avec le nom de famille Harpiste, peut-être que Étienne Courtemanche serait une meilleure traduction? (Il me semble que je ne voudrais pas jouer de la harpe avec des grandes manches.) C'est peut-être un bon jeu pour le temps des fêtes, avec celui qu'Olivier a proposé dans son billet sur l'architecture et le Vietnam...

28 octobre 2010

L’architecture en langue vietnamienne.

Je suis architecte.


J'étudie trop pour une profession où on apprend plus à la pratique, mais j'effleure quand même le travail, ici et là, maintenant à Tokyo, hier à Hanoi, au Vietnam.


Au Japon, c'est impossible de recevoir la moindre reconnaissance pour notre valeur professionnelle si on ne parle pas le japonais. Il faut plutôt apprendre à mettre notre sens critique à zéro, entrainer nos mains à accomplir des tâches comme le font les machines, tout en posant le moins de questions possible. Comme ça on nous fait bien comprendre que ça ne requérait effectivement aucune aptitude linguistique pour bosser chez les nippons. Je ne m'étalerai pas sur le Japon pour l’instant, mais pour des références sur les limites de l’amertume en sol asiatique, voir Stupeur et Tremblements (1999) d’Amélie Nothomb, ou bien sûr, Lost in Translation (2003) de Sofia Coppola.


Je choisis plutôt ici le Vietnam pour illustrer les quelques détours d’une langue étrangère dans la vie d'un jeune professionnel.


AH ! Le Vietnam.


J’y parle vietnamien, mais très modestement.

Je peux surtout y parler l’anglais avec une portée confortable. Ça fonctionne.

Mais je suis avant tout francophone. Et c’est là que ça devient rigolo.


L’architecture autre que celle vernaculaire (disons l’architecture au sens Beaux-Arts du terme) n’est pas réellement apparue au Vietnam avant que les français colonisent la région dans la deuxième moitié du 19e. Croyez moi, ceci est un billet qui essaie aussi d’être léger, je me permets donc quelques sauts chronologiques, pour dire qu’il existe au Vietnam toute une génération d’architectes (et donc de bâtiments) qui sont d’héritage « École des Beaux-Arts de Paris ». À un moment, le seul sceau d’architecte qui était valide était celui français. On gardait ainsi un bon contrôle sur la production architecturale. Les quelques pionniers vietnamiens qui ont pu aller étudier à Paris l’ont fait au moment où l’architecture mondiale passait de la « lourdeur » Beaux-Arts à la « légèreté » moderniste: un style international, avec des nouveaux procédés constructifs, des nouveaux outils, des nouveaux types de matériaux, des nouvelles technologies.




Que se passe-t-il alors, quand il faut trouver le vocabulaire pour cette nouveauté technique, dans une langue déjà à la portée du colonialisme ?



Vocabulaire Vietnamien …

… en Français

Bê tông

Béton

Xi măng

Ciment

Vít

Vis

Tuc nơ vít

Tournevis

Ê cu

Écrou

Bù loong

Boulon

Cờ lê / mỏ lét

Clé à molette

Cáp

Câble

Ê ke

Équerre

Com pa

Compas

Mét

Mètre

Lít

Litre

Am pe

Ampère

Đúp

Double

Ga

Gare

Xi lanh

Cylindre

Cao su

Caoutchouc

Vẹc ni

Vernis

Amiăng

Amiante

A xít

Acide

Ca rô

Carreau

Bi đông

Bidon

Ba lô

Ballot

Phin

Filtre

Pin

Pile (batterie)

Van

Valve

Ăng ten

Antenne

Côngtenơ

Conteneur

Lơ Cot-Buy-Giê

Le Corbusier

Ép phen

Eiffel

Ác si mét

Archimède


Et aussi pour la vie de tous les jours :


Gia nã đại

Canada

Giăm bông

Jambon

Kem

Crème glacée

Xà phòng

Savon

Phó mát

Fromage

Cát xét

Cassette

Sôcôla

Chocolat

Bích quy

Biscuit


Je ne connaissais que quelques mots, qui résonnent couramment dans le vocabulaire de tous les jours, mais je me suis aidé ici d’une liste relativement exhaustive trouvée sur un blog de jeune vietnamien. En bout de ligne, on y perd toutes idées de Beaux-Arts et même d'architecture. On bascule presque dans le "garagisme". Peu importe.


Dans toutes les langues, il y a beaucoup de mots en provenance des nouvelles technologies qui évidemment ont été internationalisés, mais ils sont presque toujours tirés de l’anglais.


Par exemple, cette semaine, j’apprenais à écrire en japonais (non, il n'est pas question du jeu de mots j'apprenais-japonais) :


コンピュータ, konpyuuta, computer, ordinateur.


Mais le degré d’étrange augmente quand, à l’autre bout de la planète, les mots de la vie courante sont empruntés au français, plutôt qu'à l'anglais. Ceci, bien sûr, dans la perspective qu’un héritage colonial infligé à un peuple puisse nous amuser, quand, quelques décennies plus tard, tout le monde est rentré chez lui.


Ça pourrait faire un beau jeu dans les partys de Noël : « Hey ! Devine qu’est-ce que le Viet raconte ! ».



Cô nhắc

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Pê đê

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Ca pốt

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Xu chiêng

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** Cognac – Homosexuel – Condom – Soutien-gorge